1 – la
distillation
La distillation occupe aujourd’hui environ 60% du marché mondial du
dessalement. La distillation est la plus vielle et la plus rustique des
techniques de dessalement. En fait elle reproduit en milieu industriel le
processus naturel de dessalement. Il s’agit de chauffer l’eau de mer pour en
vaporiser une partie. La vapeur ainsi produite ne contient pas de sels, il
suffit alors de refaire passer cette vapeur à l’état liquide en la refoidissant
pour obtenir de l’eau potable. L’inconvénient majeur des procédés de
distillation est leur consommation énergétique importante liée à la chaleur
latente de vaporisation de l’eau. En effet pour transformer 1 kg d’eau liquide
en 1 kg de vapeur à la même température il faut environ 2250 Kilo-Joules (si le
changement d’état se fait dans des conditions de pression normales). Afin de
réduire la consommation d’énergie des procédés industriels, des procédés
multiples effets qui permettent de réutiliser l’énergie libérée lors de la
condensation ont été mis au point.
2 – La
distillation Multi-Flash
La
distillation multi-flash est un procédé développé dans les années 70. Il est aujourd’hui le procédé le plus utilisé
au monde. L’intérêt
du multi flash réside dans son faible coût énergétique. En effet, plus la
pression est basse, plus la température à laquelle l’eau passe à l’état gazeux
est faible (voir graphique en annexe).
Pour ce
procédé, l’eau de mer est envoyée dans des conduits au bout desquels elle est
chauffée à 120 °C, puis elle est ensuite introduite dans un
compartiment où règne une pression réduite (sa température d’ébullition est
donc plus basse, voir graphique en annexe). L’eau est alors instantanément
transformée en vapeur par détente appelée Flash. La vapeur ainsi créée va
monter au contact des premier conduits dans lesquels passent l’eau de mer. Les
conduits sont assez froids ce qui provoque la condensation de cette vapeur qui
et alors récupérée à l’état liquide. Pour l’eau qui ne s’est pas évaporée dans
ce compartiments, elle est récupérée puis transférée dans un deuxième
compartiments du même type mais avec une pression atmosphérique encore plus
basse. Et ainsi l’opération est répétée plusieurs fois à la suite (d’où le nom
de multi-flash). Il existe des usines de dessalement dans lesquels l’opération
se répète dans 40 compartiments.
Le
procédé multi-flash ne permet pas une flexibilité d’exploitation. Aucune
variation de production n’est tolérée, c’est pourquoi ce procédé est surtout
utilisé pour les très grandes capacités de plusieurs centaines de milliers de m3 d’eau dessalée par jour.
Lors du
phénomène de flash des gouttelettes d’eau salée peuvent être entraînées avec la
vapeur, elles sont séparées grâce à un dévésiculeur constitué par une sorte de
grillage qui limite le passage des gouttelettes qui retombent alors au fond de
l’enceinte.
3 – La
distillation à Effets Multiples
La distillation à effets multiples est moins courante
car elle ne permet pas de produire de grandes quantités d’eau douce et son
installation est délicate et coûteuse.
Mais cette technique permet des économies de l’ordre de 15% à 20% par rapport
au multiflash. Le principe, simple,